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lundi 23 mai 2011

Hamidou Diaye Koïta un maire à la dérive - Partie 1



Hamidou Diaye Koïta, l’actuel maire de Diawara, est un ancien immigré en France, qui est rentré définitivement au Sénégal dans les années 80 pour devenir cultivateur. Il faut dire que c’est un grand bosseur de la terre  il faut lui reconnaître cette qualité de savoir gratter la terre, il sait travailler la terre et il a su la travailler, avec son grand frère aîné (son grand frère est un type bien, calme, pas du tout prétentieux et d’une respectabilité qui oblige au respect). Leur jardin était une réussite géniale dans cette partie du département de Bakel. Il faut  reconnaître que Hamidou est un homme qui a vécu de la sueur de son front, de sa force. En ces temps-là, Hamidou était respecté et apprécié, car il montrait l’exemple, avec son grand-frère, à Diawara, qu’on pouvait vivre de la terre si on s’y donne corps et âme et si on se donne les moyens.  Hamidou n’a pas l’intelligence ordinaire qu’on reconnaît au travers d’une conversation avec une personne, il est peu futé intellectuellment hors cadre du travail de la terre, mais il avait l’intelligence et le savoir de la houe. Mais avoir l’intelligence de la houe n’est  pas gage de réussite dans un terrain comme la scène politique et publique qui demandent beaucoup d’intelligence, de rigueur et de capacité à analyser des situations avec discernement et démarche logique : il est en carence de tout cela. Et c’est là où sa chute aux enfers va commencer : la politique ou ce qu’il appelle « faire de la politique ».

Hamidou Diaye Koïta, l’actuel maire de Diawara était l’un des opposants les plus virulents contre l’ancien maire, Makha Sakho. Il fut de toutes les manœuvres qui consistaient à former des groupes pour destituer l’ancien maire (en cachette), mais en vain. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, car de pétitions en passant par des lettres à la Présidence de la République pour dénoncer la gestion calamiteuse et foireuse de l’ancien maire n’ont pas manqué. Et il faut reconnaître que l’ancien maire est une erreur de casting pour la commune de Diawara, il n’a pas laissé derrière lui une réalisation qui aura marqué son mandat.

D’ailleurs, le plus cocasse fut l’affaire des parcelles qui sont aujourd’hui le grand cancer qui gangrène la Ville Diawara. Quand il était de l’autre coté du théâtre politique à Diawara, il a avait catégoriquement dénoncé l’action de l’ancien maire sur ces parcelles, Hamidou jugeait comme une agression le fait de prendre ces terres aux uns pour les donner à d’autres. Avec d’autres conseillers municipaux à l’époque, il a ferraillé en se jurant de faire  tomber l’ancien maire et pour y arriver, il se gargarisait d’avoir des contacts à la présidence et de ne faire qu’une bouchée du petit maire de la LD/MPT qu’était Makha Sakho, mais a priori, les kortés de Makha Sakho étaient plus forts que les siens (ceux de l’actuel maire) : il a fini son mandat dans une tranquillité remarquable et il se la coule douce à Dakar, loin des tumultes de Diawara dont il est en grande partie responsable. Il faut dire aussi que ce fut un grand échec (avant l’heure) de l’actuel maire : de contacts à la présidence, il n’avait nada, sinon la hargne et l’énergie qu’il misait pour faire tomber Makha Sakho étaient telles que tous ces compagnons de l’époque se frottaient les mains. Mais quand on brasse le vent, on obtient le rien, le vide : l’échec. En fait les gens se demandaient si Hamidou ne s’inventaient pas des contacts et relations fantômes à la présidence, il se disait « intime » de Me. Wade, mais si c’est vraiment le cas, on se demande pourquoi il n’a encore rien obtenu de Me. Wade pour faire de grandes réalisations à Diawara après plus de 2 ans de mandats. Ce n’est plus « monsieur le maire » c’est « monsieur le vent ».

Alors, c’est à ce moment que les gens commencèrent à douter  de ses capacités à honorer sa promesse : faire tomber Makha Sakho. Des documents circulent et dans lesquels ont voit son nom et prénom sur chacun d’eux, dénonçant parfois sur plusieurs pages les travers de la politique désastreuse de l’ancien maire. Son échec face à Makha Sakho est révélateur d’une réalité évidente : Makha Sakho est un vieux loup de la politique, il en savait plus que lui, il a aussi l’avantage de connaître et de traiter ses dossiers par lui-même et il sait par où commencer et où aller : c’était un lettré, un intellectuel, un calculateur hors pair. Il savait rouler tout le monde dans la farine, c’était notre Laurent Gbagbo à nous et Hamidou l’IB. Voilà toute leur différence.
A cette époque, il fallait entendre les diatribes de Hamidou à l’endroit de KIllé Sakho, l’ancien lieutenant malfaisant de Makha Sakho : il lui vouait une haine viscérale. En privé, Hamidou disait de Killé qu’il était une vraie peste pour la population de Diawara et qu’il était le serpent à plusieurs têtes qui semaient la terreur à Diawara, Hamidou l’a même accusé avec Makha de s’être remplis les poches en vendant ces parcelles à des prix variables aux populations, sans se soucier de la régularité de ces parcelles. D’ailleurs, dans un de ces fameux documents qui circulent, Hamidou dénonce ces parcelles et pointent la production de faux procès verbaux issus de délibérations de conseils municipaux fantômes, il y dénonce aussi une grande complicité entre Makha, Killé d’un côté et le cadastre de l’autre avec le soutien de l’ancien préfet Cissé en cette fin de mandat de Makha. 

A suivre… 

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.

Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp.

Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.