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lundi 8 août 2011

Dans le département de Bakel, certains fonctionnaires ont comme religion la corruption




Omar Khayyâm, l’astronome, le mathématicien, le poète persan (actuel Iran), écrivait, au 12ème siècle, avec l’exactitude du géomètre qu’il était, ceci :

« Le ciel est le joueur,
Et nous, rien que des pions.
C’est la réalité, non un effet de style.
Sur l’échiquier du monde
Il nous place et déplace.
Puis nous lâche soudain dans le puits du néant ».

Ces vers, reflètent exactement la situation actuelle que vivent ceux qui ont plongé le département de Bakel, Bakel et Diawara dans les abysses, ceux qui terrorisaient, ceux qui, du sommet de leur puissance, sont tombés plus bas qu’un fruit de jub-jub.

Dans le département de Bakel, j’abonde dans le même sens que Hobbes qui disait que la liberté entre les mains d’un groupe d’individus (appelé « autorités »  est le début d’un pouvoir absolu et en cela, il estime que «les libertés dépendent du silence de la loi », ce que nous connaissons exactement dans notre très cher département, cette loi même dont les gardiens sont ceux qui la bafouent et qui l’utilisent à leur profit, qui se servent d’elle comme une arme absolue pour faire régner la peur, la terreur et conforter leur posture de caïds en col blanc, ce type de gangstérisme en col est caractérisé par le juge (Mamadou Diallo) et certains préfets à la moralité répugnante.

Mais en dehors de ces cas dont la dénonciation relève d’une certaine témérité, il y a une forme de gangstérisme qui sévit dans le département de Bakel depuis la nuit des temps : les gendarmes qui contrôlent les véhicules sur les routes nationales. Un cas concret dont tout le monde a vécu, au moins plusieurs fois dans l’année : le croisement Bakel, Kidira et Ourousogui (croisement entre la RN1 et la RN2, à l’entrée de Bakel). Une armada de gendarmes rackettent nuit et jour les populations. Vous n’avez pas votre carte nationale d’identité et vous ne possédez que le récépissé ? Pan ! le marteau du franc CFA vous tombe dessus ! Or, du point de vue du droit, un récépissé est la preuve qu’une personne est en situation régulière   administrativement.
Ces gendarmes qui sont à ce même croisement, lorsque les gens n'ont point d'argent à leur donner à cause d'un défaut de papier administratif, ils (les gendarmes de Bakel) ont mis en place un champ qui jouxte leur campement, ils t'obligent  à le cultiver en te menaçant d'un soi-disant emprisonnement si toutefois tu refuses de cultiver leur champ pendant une demi-heure minimum. Ceci n'est rien d'autre que de l'esclavagisme pure et simple. Le préfet de Bakel, le juge de Bakel, toutes les autorités du département sont au courant de ces abus, ces manquements, et personne ne trouve rien à dire ; ils sont certainement complices, car ils se partageraient les fruits de la récolte, d'où sûrement leur silence complice et inquiétant ; au Sénégal l'esclavagisme a disparu, mais elle est entretenu dans le département de Bakel ; et nulle part au Sénégal les gendarmes agissent ainsi avec une telle facilité et une telle complicité tacite. Ils le font sans cachette, au nez et à la barbe des détenteurs et des garants des droits des personnes : le préfet le sait pertinemment, le juge idem, mais ils laissent faire, ce qui a conduit les populations à être convaincues que les gendarmes sont de mèche avec les représentants de l’Etat. Laisser faire une injustice alors qu'on est là pour protéger les citoyens, est une honte, c'est de la complicité passive.
Vous venez de Dakar, vous êtes sur la route de Bakel ? Vous allez casquer ! Vous serez amené à mettre la main au portefeuille pour pouvoir continuer tranquillement votre chemin, sans enfreindre une quelconque loi ou règlement.
Le département de Bakel est devenu un nomansland sans loi et où seule celle de la jungle à droit de cité. Dans ce terroir, la médiocrité est devenue un standard, la corruption érigée en principe, l’intimidation en arme absolue, à l'instar de la mafia organisée.

L’Etat du Sénégal nous a-t-il abandonnés à nous-mêmes ? Mon Dieu, sauve nos âmes, elles deviennent grises !

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.

Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp.

Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.