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mercredi 29 août 2012

En pleine prière de l'Aïd el-Fitr, Hamidou Diaye Koïta, maire de Diawara, pète les plombs


Les mois se suivent et se ressemblent, hélas, pour le fameux maire de Diawara, Hamidou Diaye Koïta.  Depuis plus d’une semaine, un fait défraie la chronique dans le département de Bakel, un fait rare, d’une extrême rareté, ce fait a fini de lever les doutes sur l’état mental actuel de ce maire, beaucoup pense qu’il est en train de devenir fou ; en tout cas les signaux de la folie sont tous réunis pour arriver à cette conclusion.

Oui, revenons à ce fait, rare, très rare, que même les corbeaux noirs de la Vallée du fleuve et des petites plaines du diéri (les petits villages habités en saison des pluies, chez les soninkés) ne sauraient raconter ailleurs, tellement c’est ahurissant.

En effet, le jour de la Korité, de la fête de l’Aïd el-Fitr, à Diawara, en pleine séance de prière, le maire de Diawara, Hamidou Diaye Koïta, a pété les plombs et c’est le cas de le dire, au sens propre du terme. L’un des grands prêcheurs de Diawara, Demba Mecky BÂ, faisait son prêche ; ce dernier est connu pour être un grand connaisseur du Saint Coran, en plus de ses connaissances solides, il est aussi réputé être un personnage qui n’a pas sa langue dans sa poche, quelqu’un qui sait dire la vérité sans tergiversation, sans agressivité et sans hypocrisie, il est également réputé pour aller droit au but et pour avoir un esprit qui cultive le pragmatisme. Ce jour-là donc, il a tenu son prêche sur le gouvernorat, c’est-à-dire ceux qui gouvernent et régentent la vie de la cité : Chefs de village, maires, préfets, gouverneur, président, etc.  notre grand prêcheur n’a  dit  autre chose que ce qui est écrit dans le Livre Saint : toute âme qui a eu à gouverner, à diriger,… un groupe, une communauté, un village, une ville, un pays,… rendra des comptes à Allah (SWT) ; Dieu lui demandera comment il a dirigé les personnes qui étaient sous son autorité et s’il avait failli, s’il avait créé du tort à des pauvres citoyens, en usant de la puissance et du pouvoir que son temporel lui octroyait, cette personne (ce dirigeant) sera châtiée de la pire des manières !
Le public écoutait avec une attention particulière ce prêche, un silence assourdissant régnait, on entendait que le bruit des feuillages des arbres, quelques croassement des crapauds, et des rires de joie, au loin, d’enfants, parce que c’est jour de fête. Le prêche était neutre, le discours était pertinent, et il s’adressait à tout un chacun, sans exception, car n’importe qui, demain, peut avoir à diriger un groupe, une communauté, une ville, etc.  mais comme on dit : qui se sent mauvais, se mouche. Et le proverbe n’a jamais trouvé pareille situation pour se vérifier.

Après son prêche, le Cheikh Demba Mecky BÂ, au moment de laisser sa place à l’Imam de Diawara, pour diriger la prière, n’en revenait guère : dans ce grand silence, le maire de Diawara, Hamidou Diaye Koïta se leva et interpella le niakhamala en chef qui était présent, monsieur Demba Bomou, présent parmi les fidèles, par son nom, ce dernier feint de ne pas entendre l’appel du maire – pressentant une situation incommodante, parce que ce niakhamala est connu pour être quelqu’un de très intélligent  –, mais comme piqué par une mouche chikungunya, le maire de Diawara leva de plus en plus la voix, comme un gosse à qui on a privé de son jouet et dit, avec une verve et une emphase déconcertante, en s’attaquant au prêcheur Demba Mecky BÂ en ces termes : « ton prêche est dirigé contre moi, c’est moi Hamidou Diaye Koïta que tu vises par ce prêche, et jamais je ne te le pardonnerai, je prierai toujours Dieu de te maudire jour et nuit ». Voilà les termes acerbes, démentiels du maire de Diawara, celui qu’on appelle, encore maire. Quelle triste fin pour ce type ! quelle honte il traverse ! Avec prêche, il a fait le rapprochement entre ses propres agissements (en s'en prenant aux 8 vieux de Diawara, entre autres) et son comportement dans la commune de Diawara. C'est dire à quel point il reconnaît indirectement lui-même qu'il n'agit pas dans les normes. Parmi près de 200 fidèles venus pour la prière, il est le seul à avoir protesté contre ce prêche, qui ne visait absolument personne, mais qui était simplement un prêche, des conseils destinés aux fidèles et c'est tout.

La famille maraboutique de Diawara a aussitôt dénoncé une agression inacceptable, et ils ont décidé de mener une action qui allait secouer tout Diawara, ce n'eût été les demandes et les sollicitations de la chefferie de Diawara, pour calmer la famille maraboutique de Diawara, particulièrement la famille BÂ. Il faut dire que Diawara a frôlé la catastrophe. Mais jusqu'où Hamidou Diaye Koïta va continuer à plonger le paisible peuple de Diawara dans l'abîme, dans le conflit permanent, perpétuel ? Jamais une personne n'a autant foutu Diawara dans un tel merdier sans nom, absolument jamais, de mémoire des anciens. Ah s'il était instruit, s'il avait voyagé, il aurait acquis une certaine sagesse qui lui fait horriblement défaut aujourd'hui. Qui disait que le savoir est une arme ?  Que Dieu nous épargne des calamités de Hamidou Diaye Koïta ! Et que Diawara connaisse, enfin la sérénité, le calme et l'entente cordiale qui a toujours prévalu sur tout le reste, jusqu'à ce que Cheytan nous fasse cadeau de cette calamité.

Ainsi jour après jours, semaine après semaine, mois après mois, Hamidou Diaye Koïta pète les plombs, il perd encore plus ses facultés intellectuelles, d’après certains, son état psychologique atteint un stade critique, un stade clinique, beaucoup pense même qu’il a perdu la raison, certes à petite dose, mais petit à petit, une certaine démence douce et un peu perceptible ressort. Que lui arrive-t-il ? Après avoir été tabassé  le 16 février 2012 à Diawara, par deux tailleurs, après avoir été hué par des enfants dans les artères de Diawara après la défaite du PDS en mars dernier, le voici s’offrir en spectacle comme un pauvre type qui ne sait plus où donner de la tête. Ah l’ironie du sort ! Mais il y a quand même une justice après tout ici-bas !

Au-delà de tout ceci, il faudrait que Diawara pense à son avenir, réclamer une délégation spéciale, parce qu’avec ce maire, Diawara deviendra mois après mois la risée de la Vallée. Mais est-ce vraiment utile ? Il est même plus intéressant de le laisser  finir son mandat, puisqu’il ne lui reste qu’un an et demi), tout en s’amusant et en se délectant de ses frasques, du ridicule dans lequel il s’installe lui-même mois après mois, il est devenu la risée de toute une population, de tout un département. Ah si le ridicule tuait ! Voyons ! Laissons-le encore nous amuser, nous gausser de ses délires, de ses frasques, il est devenu l’objet de spectacle à Diawara, un vrai objet de foire ambulant.

En attendant, il a eu le toupet d’envoyer le freluquet Killé Sakho en France (il a débuté ses démarches de papiers pour Paris à l’Ambassade de France en juillet dernier), pour un court séjour afin de récolter des fonds en faveur de la radio Ganankoumé ! Le pathétique est amusant ! Des gens qui sont en France, à Paris, disent qu’il va essayer de demander aux immigrés de Diawara à Paris de lui donner de l’argent pour sa radio, mais il paraît que ça va être comique dans les jours qui viennent !  Comment une telle radio partisane va-t-elle déclencher de l’enthousiasme ? Une radio que ce maire  a  fait sienne, et où il était allé dire qu’il a mis les 8 Notables de Diawara en prison, avec une fierté du moment qui le rendait jouissif, mais acte qui l’entraine dans une situation qu’on ne souhaite jamais à son pire ennemi. Sans oublier ce procès qui est en appel, qui est devenu son cauchemar, qui l’empêche de vivre normalement, qui hante son sommeil, puisque corrompre les juges comme il le fit avant et avec des pressions politiques de ces imbéciles qui étaient à la tête de l’Etat du Sénégal, devient mission presque impossible, tant les juges eux-mêmes savent qu’il est temps que le droit soit dit, car la justice, le sentiment de justice est devenu la première demande du citoyen sénégalais et que surtout la Chancellerie veille au grain.

A force de persévérer dans la bêtise, ce maire fantoche nous fera passer du pathos à la pitié. Les dieux de l’obscurité ont fait leurs œuvres.  Il n’a  encore  rien vu. Dieu n’a jamais joué au dé. 

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.  Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp. Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas au dé.

mardi 12 juin 2012

Des forces de l'ordre rackettent les populations du département de Bakel



J’éprouve de graves inquiétudes devant les répressions et bavures récurrentes dans le département de Bakel. En effet, les hommes censés faire respecter la loi communément appelés « Fanka » en Soninké, sèment la terreur non seulement dans haltes de police mais aussi dans les zones frontalières de Bakel notamment GOURAYE, KIDIRA - DIBOLY, AROUNDOU-DIOGOUNTOURO,MANAEL - ISLAM,BALLOU - DIBOLY,MOUDERY-SAGNE DJERI, KOUNGANY,GOLMY...

Si le processus d’intégration dans la sous région prône le vivre ensemble dans le respect des règles des différents pays, pourquoi ce principe peine-t-il à être traduit dans la réalité ?

Lors d’un séjour récent à Aroundou, nous avons été témoin d’un différend opposant un policier en service et un malien. Ce dernier a subi des violences verbales et physiques pour la simple raison qu’il ne détenait pas sa carte d’identité. Ici on voit qu’à travers certaines pratiques, ce processus tend à être remis en cause. Si circuler sans pièce d'identité est une infraction subir des violences à fortiori physiques est tout simplement une violation flagrante des droits humains. Pire, l'anomalie de défaut de pièce d'identité est facturée par des gendarmes et fonctionnaires de police véreux sans que l'argent ne soit forcément versé dans les comptes du trésor public.

Les populations du département de Bakel sont dans le désarroi, les hommes de tenue ont érigé la corruption en une religion. Selon certaines informations, bien qu’il faut les prendre avec du recul, il existe une indemnité journalière (de 2 000 à 3 000 fca) perçue par ces agents de l'Etat. Il urge une mise en place d' organes de contrôle indépendants pour assainir ce milieu sensiblement gangréné par les abus de pouvoir, les dessous de table et autres pots de vin.

Les patrouilles nocturnes sont organisées incessamment sans aucune stratégie et les gardes à vue dépassent le cadre légal sans aucun motif recevable. Le code pénal fixerait un délai de 48 heures pour élucider les cas poursuivi soit par une inculpation ou par un élargissement. Malheureusement, à Bakel, les gardes à vue servent de ruche. On les fait perdurer afin de monnayer les sorties contre quelques billets de CFA. Ainsi,  les familles des détenus s'acquittent d'une somme de 6 000 FCFA pour obtenir la liberté. Plus étrange, aucun document légal n'est délivré en terme de reçu.
 Par conséquent, cette corruption latente devient une source d'enrichissement illicite des ces corps paramilitaires.

Il devient indispensable de s'insurger contre ces dérives et abus pouvoirs perpétrées par des hommes censés assurer notre défense et sécurité. La vigilance au niveau des frontières pour l'application des textes et la mise sur pied d’un comité national de veille et d’alerte sont aujourd’hui une urgence pour les populations de l’intérieur du Sénégal. C'est un gage de bonne gouvernance. Cela fait, le Sénégal pourra se débarrasser de ces corruptions de bas étage  et s'offrir une rampe d'émergence.
Il est du rôle du gouvernent de :
- faire appliquer les lois sur la transparence et de reformer la législation afin que le Sénégal puisse gagner le pari de la démocratie. De ce point de vue le professeur AMADOU FAYE affirme que « le niveau de démocratie d’un pays correspond dans une certaine dimension aux libertés humaines ».
- s'engager énergiquement à assainir ces 3 secteurs paramilitaires à savoir la police, la gendarmerie et la douane.
- veiller à al fin des  bavures injustes et injustifiées.
- veiller  faire régner la loi sans empiéter sur les droits humaines.

Commentaires
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avec vous  |2012-06-07 21:29:47
vous savez que le procureur DEMBA TRAORE qui est à tamba et qui originaire de Tuabou est au courant de tout ça, mais il ne fait rien, il est comme ces "ndeye lémou", aujourd'hui c'est lui qui a le pouvoir de diligenter une enquête sur ces affaires que vous dénoncez ici, mais le pire ennemi du soninké est lui-même. ce n'est pas étonnant, c'est ce même procureur qui a été grassement payé par le maire de Diawara et son frère pour le corrompre et lui éviter d'être condamné dans l'affaire des 8 vieux de Diawara. d'après une source très informée avec des preuves, il a reçu beaucoup d'argent pour cette relaxe. 

ce qui reste à vos populations du département de bakel, c'est de sortir et de tout bruler, de tout casser, vous verrez vous serez très, très respectés. pourquoi à votre avis ces choses n'ont pas cours dans les villages peuls ? parce qu'eux refuisent ces conneries.

farata  - corruption multiforme et Plan Takkal à deux vitess  |2012-06-08 15:12:43
Mme le Maire de la commune de Bakel doit avoir un oeil plus regardant sur la gestion de l'hopital.En effet tous les logements sis à l'intérieur sont branchés sur le réseau du centre et ceci depuis plusieurs années alors qu'initialement selon notre enquete chaque logement disposait d'un compteur de la Sénélec;arrive une pénurie de compteurs et la Sénélec retire les compteurs et les affecte ailleurs et le provisoire devient définitif.Donc ces agents bénéficant de ces logements ont des des privilèges et en plus ne paienn aucun sou pour leur grande consommation de courant:climatiseurs,congélateurs,fers à repasser et autres commodités tout ceci aux frais du contribuable.Meme à l sénélec les agents paient l'électicité meme à taux préférentiel.Les autres travailleurs de la santé doivent casquer fort pour trouver un logement à Bakel.Autre frustration au moment de partager les heures supplémentaires ces logés reçoivent leur part:demandonsplus de justice social.Rien de plus.

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.  Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp. Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.

jeudi 26 janvier 2012

Le juge Mamadou Diallo agresse le chef du village de Bakel, M. El Hadj Samba Boubou NDiaye



Avez-vous une fois  observé la mort lente d’un insecte ? Il se débat, ses pattes vont dans tous les sens, au point d’en perdre une ou l’ensemble. Actuellement, nous assistons à la même scène, mais sur une autre échelle, humaine cette fois-ci.  Comme connu, depuis quelques semaines, notre ami le juge Mamadou Diallo de Bakel a été muté, et comme il est de coutume dans l’administration, une mutation n’est pas immédiatement suivie du départ de l’intéressé, la paperasserie administrative induit une certaine latence avant le départ effectif, surtout dans le milieu judiciaire.

Mais comme un corbeau qui se lamente le soir, surpris par les ténèbres, Mamadou Diallo ne cesse de se confier ici et là à qui veut bien lui tendre une oreille attentive, pour se lamenter de cette situation qui l’atteint, de sa mutation qu’il vit comme une calamité, ce ciel (promis  dans les premières pages de ce blog républicain) qui lui est tombé sur la tête. Il a le cœur lourd, le bourreau de Bakel, du département, jamais il ne lui est venu à l’esprit de quitter Bakel, Bakel Saré Demba, tellement notre petit homme se prenait pour un petit César qui règne sur un royaume, le royaume du Goye. Mais comme Dieu ne joue définitivement pas au dé, Mamadou Diallo a vu tous ses rêves de petit tyran partir en fumée, il est réduit à néant, il souffre dans sa chair, il ressent cette souffrance morale qui le ronge, le ronge jusqu’à la moelle, au point d’être psychologiquement agressif et instable de par ses humeurs exécrables.

Sa frustration est décuplée, sa haine du soninkée a été multipliée par dix ; il est actuellement guidé par une haine des populations de Bakel à tel point que sa haine qui l’aveugle l’invite à agresser le chef du village de Bakel, El Hadj Samba Boubou NDiaye en compagnie d’autres vieux notables de la ville de Bakel.

Il y a quelques jours, le chef du village et ses compagnons, d’un certain âge très avancé (le chef du village ayant lui-même plus de 80 ans passés), tuaient le temps aux abords de la mosquée du quartier ndiayega missidé qui côtoie le petit marché de Bakel, comme d’habitude depuis bien avant la naissance de Mamadou Diallo. Et ce jour-là, ce dernier passait avec sa voiture dans cette ruelle, il pouvait passer sans aucun problème, car la route était large et ce n’est pas la première fois qu’il emprunte ce chemin et qu’il trouve ces mêmes notables à ce même emplacement. Mais animé par cette haine sourde à l’endroit des populations de Bakel, il gara sa voiture, descendit et se dirigea vers le chef du village et ses compagnons. Arrivé à leur niveau, il s’adressa au chef du village exactement comme un père le ferait avec son petit gamin de 7 ans. Il l’engueula, le traitant de tous les noms (que tout âme bien éduquée ne se permettra de répéter), ensuite s’adressa aux autres vieillards, les traitant également de tous les noms d’oiseaux, avant de les intimer de déguerpir, de dégager de-là. Quand ces derniers lui demandèrent pourquoi il leur parle de cette manière, il leur dit ceci : « parce que vous gênez le passage de ma voiture, je veux que vous me lassiez toute la route ». Les vieux notables répliquèrent : « mais vous avez suffisamment d’espace pour passer avec votre voiture », suite à quoi Mamadou Diallo les a menacés de convocation au tribunal pour leur faire passer un sale quart-d’ heure (garde-à-vue, humiliation) comme il est coutumier des faits, du grand classique pour lui. Face à une telle menace, le chef du village de Bakel et ses compagnons, tous septuagénaires, se levèrent et rentrèrent dans la mosquée (sûrement implorant Allah de le maudire à jamais, lui et toute sa descendance), laissant le Cesare du département passer avec sa vieille carcasse mécanique.

Tout ceci s’est passé sous le regard médusé de la population, des personnes présentes pendant toute la scène ; une manière de semer la terreur par la peur dans l’esprit des citoyens, car il se sait jouir d’une impunité totale par rapport à ce nouvel acte. Mamadou Diallo, est un personnage qui exerce une violence psychologique sur ces personnes vulnérables, ces personnes qui manquent d’audace  pour le remettre à sa place.

Est-ce une manière de tirer ses dernières cartouches avant son déguerpissement du département de Bakel ? Mais ce qui est désormais une évidence, c’est qu’il est décidé à semer la zizanie dans Bakel avant son départ définitif pour d’autres cieux. Et c’est peu que de dire cela. Puisque, Mamadou Diallo, a invité toutes les femmes mariées de la ville de Bakel à la mairie pour une curieuse démarche. Il ordonna à chacune d’entre elles, de rapporter leur pièce d’identité, pour leur établir un certificat de mariage, tout en prenant le soin de leur expliquer, avec une insistance suspecte, la possibilité pour elles de demander le divorce quand elles en ont l’envie et avec la possibilité de demander des indemnités à leurs époux suite à ce divorce. Pour parler précisément, ceci est une belle manière de monter les épouses contre leur maris, nous sommes loin d’une pseudo défense des droits de la femme, car le droit de la femme ce n’est pas inciter ces dernières, de manière sous-entendue, de  divorcer d’avec leurs époux, et gagner le gros lot ! Il a invité ces dernières à ne plus obéir à leurs époux qui, selon lui, n'ont aucun droit sur elles. C'est le comble. Il lui manquerait juste d'inciter explicitement les  femmes à la rébellion contre leurs maris ; il a peut-être le projet de déstructurer les cellules familiales à Bakel, vant de prendre le large. La mairie fut remplie de femmes, le ballet était comique, avec une certaine tragédie personnelle (celle de Mamadou Diallo) qui est mise en scène.
Si son action était réellement de ne pas nuire, de ne pas créer la discorde dans les couples des pauvres habitants de Bakel, pourquoi Mamadou Diallo a-t-il attendu tant d’années, dans les dernières semaines de son départ définitif de Bakel, pour entreprendre une telle action ? Sa haine du soninké, son aversion pour cette population trop docile (d’où sa faiblesse), lui font croire un superficiel sentiment de supériorité, et nous sommes là, en pleine phase de règlement de comptes et le symbole du chef du village qu’il a insulté et humilié, avec ses compagnons, est très révélateur.

Si nous, habitants de Bakel vivant à Bakel-même ou ailleurs sur le sol sénégalais, nous ne manifestons pas de manière symbolique notre rejet du juge Mamadou Diallo, auprès de sa hiérarchie, ce ne sera rien que de la simple lâcheté. Il faut que nous, les habitants de Bakel et d’ailleurs, prenions  contact avec l’association des chefs du village (de Gandé, Galladé à Aroundou) du département de Bakel présidé par Coli Bathily, et avec le COTRAJUSFI (en France) pour saisir les plus hautes autorités de ce pays (ou de ce qui en reste encore), pour dire STOP aux agissements humiliants et contraires au respect de la dignité des individus, des personnes, que commettent délibérément un juge à la dérive, au crépuscule de sa déchéance.

Il faut que nous sachions que le Chef du village est une fonction, une institution qui est inscrite dans la Constitution, régie par les lois de la République (ou de qui en reste en tout cas), et insulter, humilier, sans raisons, gratuitement, en abusant de son pouvoir, un chef du village est un acte puni par la loi.

Vous savez, la liberté, le respect de ses droits, ne se gagnent pas en dormant sur ses deux oreilles ; ô peuple du département de Bakel, où êtes-vous ? S’il y a bien un titre qui relève du sacré chez le soninké, c’est celui de chef du village ; jadis, des personnes comme Mamadou Diallo, qui osaient un tel acte, on les déshabillait dans la grande place du village, on les chicotait, pour les enfermer ensuite dans un grenier rempli d’épis de mail (sambi maara), non sans les avoir aspergés d’eau au préalable.

Il faut agir et c’est maintenant !

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.  Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp. Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.

vendredi 20 janvier 2012

Quand un procureur humilie d'humbles et vrais citoyens, cède à la pression, incapable de dire le Droit, la Vraie Justice



« La vérité attend. Seul le mensonge est pressé ». Cette grande et profonde citation est d’un grand poète (mais magistrat de formation).  

Un jour de novembre, dans un cyber de l’UCAD, j’apprends que le nouveau procureur de la république de Tambacounda est Demba Traoré, promu procureur par la grâce du régime pds en place (promotion d’un proche du pouvoir ?). Comme d’habitude, les éloges pleuvent, et l’écrasante majorité d’entre ces personnes qui les distillent, suivent le mouvement, sans réellement avoir la preuve des éloges qu’ils profèrent ; certains le font par pure parenté ethnique, ce qui est effectivement dangereuse pour une république qui se veut être la Mère de tous les citoyens, quand d’autres le faisaient par simple  formalisme pour ne pas passer pour de méchants, des grincheux et intégristes du doute tous azimuts. Mais quand on a lu et digéré René Descartes, le doute est fondamental dans la construction de la raison de l’être. Mais le propre des masses de nos jours, c’est faire les girouettes qui vont dans le sens du vent en plein Foloboula, suivre là où le GPS de la foule mène, sauf qu’on sait que parfois on n’atterrit nulle part.

Comme d’habitude, devant tant de choses, il faut savoir raison gardée, avoir la mesure, attendre d’évaluer l’individu dans ses actes ; maintenant  en partant  de cette démarche, aujourd’hui, on est désormais en mesure de dire que ce nouveau procureur de Tamba, Demba Traoré (précédemment substitut par intérim du procureur de la République près le tribunal régional de Kaolack et qui est actuellement procureur de la République de Tambacounda par intérim), n’est rien d’autre que le produit et le fruit d’un régime à son crépuscule. Et il l’a illustré à travers le jugement inique, le jugement démentiel, le jugement qui dépasse tout entendement humain, dans la désormais célèbre affaire qui oppose les 8 notables de Diawara au maire insignifiant de de la ville du même nom, ce maire qui est l’anathème qui sclérose Diawara.

On se souvient de ce jour d’audience, un jour de novembre, où le maire de Diawara, Hamidou Diaye Koïta, confondu dans ses mensonges, devant toute sa honte bue, avoua son forfait et montra son incapacité à prouver le fondement de ses accusations et dénonciations qui se sont avérées fausses,  calomnieuses et infondées. Il a reconnu la constance des faits qui lui sont reprochés, ce jour-là, même le Ciel qu’il appelait au secours dans des psalmodies inaudibles, n’était pas au rendez-vous. Le faux témoin (Killé Sakho, notre freluquet national) qu’il présenta au tribunal (un tribunal censé être celui du peuple, des citoyens dignes de ce pays) fut débarqué immédiatement de la salle d’audience, parce qu’il n’était témoin de rien du tout.

Comme relatée précédemment dans ces pages, l’affaire était logiquement pliée, les juges (dont faisait  partie Demba Traoré dans la salle d’audience) avaient clairement fait comprendre au maire qu’entre lui et la raison, il y avait tout un univers. Et comme le bon sens est la chose la mieux partagée au monde, tout le monde, y compris le maire de Diawara (malgré lui, car parfois le réalisme s’impose à soi comme une évidence qu’on ne peut récuser) était convaincu que les carottes étaient cuites d’avance. Mais hélas ! c’était compter sans le pouvoir de la corruption, le pouvoir de la pression politique, ce mal qui vous avilit un homme, ce mal telle une tumeur qui prospère et ronge la moralité jusque dans ses entrailles : la corruption fait des ravages. 

En effet, quelques jours, quelques semaines après le procès, c’était le branle-bas de combat. L’appareil judiciaire de Tambacounda était pris d’assaut, les entrevues, etc., pour prononcer une relaxe (au mieux) et au pire des cas, mais vraiment au grand pire, une condamnation de pure forme sans payement d’indemnité ni emprisonnement ferme, pour au moins sauver la face pour le maire. Cela va de la pression politique à la pure et simple corruption. L’arsenal  pour retourner la  situation, pour influencer le jugement était au complet et  à son paroxysme. Entre la pression politique à la corruption, laquelle d'entre elles a remporté la palme de la honte, de l'infamie ? Quel que soit le paramètre qui l’a emportée, le résultat escompté est au rendez-vous : sans dignité, sans scrupule, les juges ont relaxé le maire, sans aucune motivation de leur décision ; comme si le mensonge, la honte, pouvait être justifiée. L’étonnement, le dégoût,  étaient entiers, même les personnes peu sensibles à cette affaire eurent un dégoût absolu, elles furent interloquées et déçues par ce début du magistère  de Demba Traoré, celui-là même qu’on nous présentait comme le cheval blanc qui va garantir la dignité  et le respect des droits les plus élémentaires des personnes dans le département de Bakel, mais en réalité, les espoirs sont devenus des chimères ;  et le juge Mamadou Diallo (paix à son âme) n’est qu’une goutte dans les eaux boueuses et fétides des mares du Gadiaga après une journée de pêche. Il était peu futé, et donc plus facile de le repérer.

Comment avec des faits constants, avec un prévenu qui reconnaît avoir manqué de jugeote et d’intelligence pour avoir humilié, calomnié et insulté de paisibles citoyens qui ont l’âge de son père, en s'appuyant sur des personnes corrompues dépositaires d'autorité et qui ont abusé de leurs pouvoirs, peut-on prononcer une relaxe ? Comment après tout ceci, en tant que magistrat, le matin avant d’enfiler sa toge de Mère Justice, peut-on se regarder dans  le miroir, sans avoir un peu honte ? Juste un peu !

Le soninké, quand il n’a pas été moralement transformé et mentalement avili, garde encore, malgré le brassage ethnique, cette fierté et cette dignité qui restent ses armes absolues, qui restent à l’être quand il n’a plus rien, et ceci, malgré sa pauvreté. Mais un soninké qui n’a pas su faire face et qui n’a pas su résister à ces transformations, perd cette valeur essentielle qui est le dénominateur commun de cette communauté, que l’on soit riche ou pauvre, casté ou noble, et cela peu importe la naissance.

Mais ce qu’ils oublient ou feignent d’oublier, ces serviteurs d’un pouvoir déphasé par rapport aux aspirations du Peuple et à la solde des siens, c’est que s’il le faut, ce procès ira jusqu’à la Cour de Cassation,
et même à la Cour Suprême de la République, ça prendra le temps qu'il faut, mais la vérité sera dite, tôt  ou tard.

Ainsi, il y aura appel, dans un premier temps auprès de la Cour d’Appel de Kaolack. Espérons que le grand et illustre Magistrat, Abdoulaye BA (qui est actuellement l’un des Magistrats les plus indépendants du pays, d’où son éviction de la juridiction de Louga, en tant 
président du Tribunal régional) saura convaincre ses collègues de Kaolack pour qu’ils rendent la justice en toute âme et conscience, en refusant de répondre aux pressions et à la corruption, choses qui ne manqueront pas de se manifester, comme ce fut le cas à Tambacounda. Pour ceux qui l’ignorent, Abdoulaye BA est l’ex-président de l’Union des Magistrat du Sénégal (UMS) ; jadis, il tint tête au régime PDS, en réclamant haut et fort son indépendance et son refus de l’immixtion du pouvoir dans les affaires de la Justice (ses relations avec la présidence de la république du Sénégal et le ministère de la justice étaient plus que tendues), et pour le punir, l’actuel régime l’a mis au placard, il n’est plus procureur, mais simple conseiller à la juridiction de Kaolack. Comme quoi, sous ce régime, quand on a une dignité et quand on respecte la dignité du Peuple et quand on honore sa profession et quand on est digne d’y appartenir, on est puni. Mais vaut mieux cette situation que de vendre son âme aux diables, au Diable et c’est cette dignité que Abdoulaye BA  préfère, il ne voulait pas son déshonneur, il a refusé de mettre sa dignité aux enchères.  Sa réputation est intacte et son nom synonyme de justice, d’équité et de transparence, pour avoir refusé de céder aux pressions et à la corruption qui ne manquaient pourtant pas.

Mais il faut que toutes ces personnes qui tournent le dos au Peuple sachent qu’ aucun régime n’est éternel (Kaddhafi, Ben-Ali et Moubarak furent de grands tyrans qui ont érigé l’injustice et l’arbitraire au-dessus de toute moral, ils en sont les parfaits exemples) ;  tous ceux qui oublient aujourd’hui cette réalité, c'est-à-dire la temporalité des choses, du pouvoir, le payeront cher, très cher un jour ; surtout qu’ actuellement, ce jour n’est pas très loin : le Peuple du Sénégal est en passe de prendre sa revanche sur ce pouvoir qui a érigé la médiocrité et la décadence en valeurs absolues, ensuite ce sera le tour des laquais de la République, ces indignes, ces sans honneurs, ceux qui servent à mal le Peuple, qui se servent au lieu de le servir, qui rendent service à la puissance fantoche d’un régime moribond et condamné. Ils ont intérêt à se réconcilier avec le Peuple, car la colère de ce dernier est cinglant quand il se réveille et décide de prendre son destin en main. 

La bataille n’est qu’à son début, le maire de Diawara n’a  encore  rien vu : Dieu, Il n’a jamais joué au dé !



Lecture de la part de l'ambassade de France (ces juges ont besoin d'une bonne formation sur le respect des droits et de la dignité des personnes) : http://www.ambafrance-sn.org/IMG/pdf/Communique_de_presse_-_Inauguration_Maison_de_justice_de_Tambacounda_19_janvier_2012.pdf



Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.  Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp. Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.