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lundi 5 septembre 2011

Le préfet de Bakel et le juge Mamadou Diallo espionnent le peuple de Bakel

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En ces temps d’hivernage, le Gadiaga jouit d’une douceur caressante. Les nuits sont clémentes, malgré les menaces du ciel qui se manifestent par ses grondements. Encore dans certaines maisons, le feu de bois du soir illumine les visages et une grand-mère toujours prompte à servir l’assistance de contes et légendes qui bercèrent nos enfances à tous, ne se fait jamais rare. Et ce soir là, l’autre soir, celui qui a précédé les fortes pluies qui se sont abattues sur Bakel et son département, il y a quelques jours, et qui font déborder le fleuve de son lit tranquille et jamais menaçant, on me raconta un conte ; un conte que j’ai souvenir d’avoir lu, à quelques variations près, dans « Le pagne noire » de l’immense talentueux Bernard Dadié, un de ces tours que Kakou Ananzé jouait aux animaux de la forêt, de la savane. Je n’ai pas tardé à faire le lien avec ce que notre département, Bakel, vit en ces temps troubles. Et soudain, des rêvasseries, je passai à la réalité affligeante. 
Les choses ne s’arrangent guère, puisque le préfet Amadou Mactar Cissé et le juge dont le nom est synonyme corruption,  Mamadou Diallo, ont fini de mettre en place un système à la Soviet-suprême : certaines personnes de Bakel et de Diawara sont mises sur écoute téléphonique, des sources techniques auprès d'agents le confirment sous couvert d'anonymat (avec l'assurance que leur nom et leur identité ne seront jamais divulgués) ; ceci n'a posé  causé aucune difficulté au préfet et à ce juge. Il faut savoir qu'avec de simples connaissances en traitement du signal avec un savoir-faire peu catholique en informatique (qui sait hacker), il est possible d'intercepter les communications dans nos contrées (le système de cryptage des opérateurs téléphoniques de notre pays est rudimentaire), mais le préfet et le juge ne sont pas passés par ce procédé (couteux et quasi mission impossible pour eux), ils ont fait simple : un coup de fil avec un faux document signé du fameux juge suffit pour que la Sonatel s’exécute. Ils ne se sont pas arrêtés là, dans un premier temps,  ils ont demandé aux gendarmes d’aller à la Sonatel de Bakel pour  demander aux agents de l’établissement de pister le blogueur « Respect de la Loi Républicaine ». 
Mais leur démarche fut vaine, puisque la Sonatel leur a fait comprendre sa grande impuissance face aux réseaux sociaux et aux blogs. Ce qui est normal en effet. 
On ne va pas dire ici ce que la Sonatel peut faire pour les aider, mais on sait que la Sonatel ne peut rien contre des gens qui sont écœurés par cette mafia, par  cette clique de ballots qui sévissent impunément dans le département de Bakel et qui empoisonnent le quotidien de pauvres citoyens. Ce qui est véritablement certain, ils ne réussiront rien avec l’Internet. Ces gens, ces mafieux, ces corrompus, sont d’une nullité attestée quant à la compréhension technique des nouvelles technologies, leurs connaissances se limitent absolument à l’usage d’un mail, à aller sur seneweb.com, bakelinfo.com, tambacounda.info, diawara.org et sur http://diawara-et-dep-bakel.blogspot.com 

Ce qui intéresse, en plus du contenu des conversations,  le préfet Amadou Mactar Cissé et le juge Mamadou Diallo, dans la mise en place de ces écoutes téléphoniques à grande échelle de personnes à Bakel et à Diawara,  c'est l'environnement de l'utilisateur : qui les  contacte ou qui eux contactent, quel numéro, à quel endroit. Toutes les informations qui permettent de faire des liens entre les individus. D'ailleurs, aujourd'hui les gens concernés sont prévenus, ils parlent peu au téléphone. Les écoutes clandestines restent leur seul espoir, puisque leur descente à la Sonatel pour le traçage des connexions Internet de citoyens est restée pouilleusementt vaine.

Actuellement, il est navrant (et ceci montre bien dans quel désespérance profonde ils se retrouvent) de voir   certains, au sommet de leurs minables et misérables malheurs (dont ils sont en réalité eux-mêmes responsables), se mettent à accuser et à espionner de pauvres gens innocents, car chercher à se faire respecter et à  rétablir ses droits aussi bien civiques que moraux, est un acte légitime et cela fait du sujet un innocent dès lors qu’il est attaqué sur cette quête même de liberté d’être et d’expression. 

Ils peuvent mettre tous les villages du département sur écoute, jamais au grand jamais ils ne réussiront contre la volonté populaire, une volonté assoiffée de liberté et de dignité ; on a jamais vu, de mémoire de citoyens, une poignée de pourris gagner contre le peuple.  C'est en effet aussi simple que çà. La lutte, le refus de la tyrannie, quelle soit physique ou psychologique,  apporte la victoire au peuple. Le pouvoir des tyrans ne tient qu'à un fil. Car si nous ne nous laissons plus faire, ils ne peuvent que reculer. Et les récents évènements dans le département ont fini de donner raison à cet axiome. 

Où que l’on aille à Bakel, à Diawara ou ailleurs dans le département, tout le monde, d’une seule voix dise qu’il faut que des têtes tombent dans le département, qui du préfet Amadou Mactar Cissé ou du juge Mamadou Diallo, il faut un geste fort et cela ne saurait tarder. Certains disent même qu’ils seraient sur le départ (mais pas encore confirmé). Ainsi, ce sera la plus belle récolte de l’hivernage pour l’ensemble du département. Un peu Noël avant l’heure. 

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.

Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp.

Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.