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lundi 25 avril 2011

Killé Sakho, ou l’incarnation du mal à Diawara – Partie 1





Killé Sakho : un freluquet qui concentre contre sa personne toutes les colères et envie de vengeance à Diawara. C'est un personnage qui est sorti de nulle part, il y a un peu moins de 10 ans à Diawara, découvert par l'ancien maire Makha Sakho (décidément certains Sakho, en plus de ces deux personnages là, contribuent à la déchéance de Diawara, ils sont la honte de cette grande famille), il a du flair ce maire, il a senti avant l'heure que ce jeune homme lui sera d'une grande utilité pour répandre le mal dans tous les coins de la commune de Diawara, et ce mal continue mais dans une autre dimension qui échappe aujourd'hui au parrain. Quand vous rencontrez Killé dans la rue, il n'ose pas vous regarder, il a le regard fuyant, comme s'il avait peur que vous lui fassiez quelque chose de mal, se rappelant sûrement de ses basses œuvres contre une grande partie de la jeunesse diawaroise et le reste de la population.

Il est d’un physique disgracieux, chétif, les dents usés, noircis par le tabac (fume-t-il pour oublier ses états permanents d’extrêmes anxiétés ?), on eût dit ces gens qui ont des dents rongées par les eaux salines de Kaolack. Dieu ne l’a pas oublié aussi sur le plan intellectuel. Il est d’une inculture exceptionnelle, d’une pauvreté intellectuelle rare et d’une ignorance qui inspire la pitié. Avec de tels dons de la nature, on comprend mieux pourquoi ce type est décrié par tout le monde à Diawara, par même des gens de sa génération à qui il dicte son diktat.
Mais d’où lui provienne cette « puissance » ? Comment l’entretient-il ? Pour ceux qui connaissent le personnage, sa puissance est toute relative, elle repose sur une ancienne mythologie qui consiste à faire croire que le soninké a la trouille du gendarme, de l’autorité étatitique (ceci était vrai il y a vingt ans, mais ce n’est absolument plus le cas aujourd’hui, bien au contraire !).  Killé est un simple agent municipal, mais comme on dit, au pays des aveugles, les borgnes sont rois (il faut savoir que Killé n’a pas connu les joies d’une classes de 3ème collège), avec l’ancienne équipe municipale, il a réussi à se mettre dans sa poche l’ancien préfet de Bakel (un autre Cissé, décidément, Diawara devra maudire les prochains préfets Cissé) et l’actuel commandant de la brigade de gendarmerie de Bakel MBaye (ce gendarme est devenu une peste pour les gens de Diawara et de l’ensemble du département). Par la corruption, vous avez un différend avec Killé ? Pan il rédige une plainte qu’il apporte illico presto à son ami gendarme MBaye qui vous convoque à J+1 et vous met en garde à vue, avec une intimidation et une humiliation totale, tout ceci sans la moindre enquête, avec la complicité active du président du tribunal départemental de Bakel le juge Mamadou Diallo ; et à Diawara, tout le monde se lève direction Bakel pour aller négocier ou (parfois glisser une enveloppe) pour obtenir la libération du pauvre citoyen innocent. Le cas typique le plus récent est le différend qui a eu lieu entre KIllé et l’écrasante majorité des jeunes de Diawara. Des jeunes (ils sont majoritaires) ont décidé d’organiser les OSCARS DES VACANCES à Diawara, comme c’est la mairie qui délivre les « autorisations » et que c’est Killé qui fait la pluie et le beau temps à la mairie, ils ont refusé aux jeunes cette autorisation et que s’est-il passé ensuite ? KIllé s’est concocté une autorisation et a organisé l’OSCAR DES VACANCES avec tous les bénéfices qui en résultent. Mais lorsque les autres jeunes ont protesté et ont menacé de faire leur propre OSCAR DE VACANCES, Killé est parti porter plainte auprès de son bien veillant ami gendarme (qu’il a corrompu pour être à sa solde pour toute sollicitation qui tend à intimider n’importe quel citoyen, un peu comme dans les films mafieux de Chicago ou de New-York), le commandant MBaye a emprisonné les pauvres jeunes opposés à Killé, avec l’autorisation du juge corrompu par cette même personne, le juge Mamadou Diallo.  

C’est ainsi que se passent les choses, et voilà sur quoi la pseudo-puissance d’un imbécile tétanise tout une Ville, sans que rien ne se fasse. Mais maintenant,  son bateau est arrivé à bon port.

La suite de la partie 2 prochainement.

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.

Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp.

Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.