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vendredi 25 novembre 2011

Mamadou Diallo (juge de Bakel) ou l'antithèse de ce que devrait être un Magistrat de la République




Bakel est décidément un département abandonné à lui-même. Et cette situation qui n’est plus un secret pour le pouvoir central de Dakar, laisse le champ libre à certains énergumènes de se croire au-dessus des lois de notre très chère République.

Il y a quelques semaines, une simple rixe opposa deux personnes dont l’une est un pénitencier. Il s’agissait essentiellement de quelques petits échanges verbaux suivis d’une injure, sans coups et sans bagarre, mais surtout sans un quelconque trouble à l’ordre public. 

Après tout ceci, le pénitencier est allé porter plainte à la gendarmerie qui a bien enregistré sa plainte et qu’ils ont transférée au juge Mamadou Diallo, le fameux juge Mamadou Diallo, l’une des grandes plaies du département de Bakel. Par la suite, à la demande du juge Mamadou Diallo,  les hommes de loi se sont lancés à la recherche du mis en cause, après l’avoir arrêté et mis en garde-à-vue (sur ordre du même juge), il a été incarcéré. Quelques heures après cette arrestation du jeune garçon, l’oncle s’est rendu auprès des gendarmes pour s’enquérir des nouvelles de son neveu, mais ils lui apprendront plus tard que tout est entre les mains du juge Mamadou Diallo. Il s’est rendu chez ce dernier et lui a demandé avec qui son neveu a eu des problèmes, il lui donna le nom du pénitencier avec qui il a y a eu cette rixe. Une fois chez ce dernier, les choses allaient prendre une issue heureuse, car l’oncle de ce jeune homme est un homme bien, une personne versée dans le Livre Saint, le Coran, un grand homme de Dieu et très pieux. Le pénitencier voue un respect sans faille à cet homme pieux, ils se connaissaient, l’oncle s’est excusé auprès de lui de l’injure qu’il a subie de la part de son neveux, mettant en avant son inconscience de circonstance, et lui ayant promis de lui emmener son neveux pour s’excuser auprès de lui et reconnaître, en bons musulmans, ses torts. Le pénitencier s’est confondu en e excuses aussi, par politesse et par respect, comme cela est de coutume chez les soninkés, car il disait ignorer que c’était son neveu, car il serait venu le voir en premier pour régler tout ceci entre eux et en toute amitié. Ils sont allés au tribunal à la rencontre du fameux juge Mamadou Diallo, le pénitencier lui a dit qu’il est venu retirer sa plainte contre le jeune homme qui l’avait insulté, car non seulement il accepterait ses excuses et ensuite c’est le fils de son ami (l’homme pieux étant aussi un ami du pénitencier) et qu’il ignorait qu’un lien familial existant entre les deux.
Arrivé chez l’inadmissible juge Mamadou Diallo, le pénitencier s’est vu renvoyé paitre quand il a exprimé sa volonté de retirer sa plainte. Mamadou Diallo assena,  avec la violence comportementale  et le complexe de supériorité qui le caractérisent, au pénitencier un « même si vous retirez votre plainte, il ne sortira pas de prison, il y restera et je le jugerai, point final ». Un vrai coup de massue quand on sait qu’on est dans notre droit, surtout qu’il ne s’agit pas là d’un crime ou d’une infraction dont la gravité est caractérisée.
En droit, nous savons que le fait qu’une victime retire sa plainte ne signifie pas que les poursuites cessent. En effet, le procureur  de la République dispose de l’opportunité des poursuites et peut apprécier librement la suite à donner aux faits qui constituent une infraction. Par conséquent, le procureur de la République peut quand même décider de poursuivre l’auteur d’une infraction, même si la victime a retiré sa plainte. Mais et il y a un grand « mais » il y a des exceptions et des cas où les poursuites sont éteintes dès lors qu’une plainte est retirée. Puisque dans certains cas, le retrait de la plainte peut entraîner automatiquement le classement de l’affaire sans suites.  C’est le cas des infractions pour lesquelles la plainte est une condition nécessaire de la poursuite, comme, par exemple, les injures, la diffamation ou les atteintes à la vie privée ; dans ces cas précis le retrait de la plainte induit automatiquement  l’extinction des poursuites. Or ici, il ne s’agit ni de viol, ni de crime, ni de braquage, ni d’agression physique, mais une simple malheureuse injure sortie de la bouche d’un jeune garçon n’ayant pas su prendre du recul dans une situation où tout est parti un peu vite. 

En réalité, ce juge, Mamadou Diallo, voue une aversion  et une haine sourdes à ces personnes qu’il qualifie de terroristes, parce qu’elles ont eu la malchance (à ses yeux) d’aimer la Sunna, le Coran, il n’acceptent pas qu’ils se plient aux enseignements du Prophète Mohamed (PSL), mais surtout quand ces personnes ont eu le malheur de laisser pousser leur barbe (il déteste les hommes à la barbe conservée pour des choix religieux) ; il les invite même souvent à aller s’installer en Arabie Saoudite, leur disant qu’ici au Sénégal il n’y a pas de place pour eux, et accusant pratiquant toute personne avec une barbe de vouloir instaurer la Charia au Sénégal (or ces gens ne veulent rien instaurer, ils vivent simplement et individuellement leur religion), les ibadou sont une obsession maladive chez Mamadou Diallo (il ne les aime pas) et cela frise  la  haine. Est-il athée ? Si c’est le cas, son comportement dans le département s’expliquerait alors.  

Pourquoi le juge Mamadou Diallo a-t-il refusé de libérer ce jeune homme après ce retrait de plainte pour des faits extrêmement mineurs ? Sur quel article de loi il se fonde-t-il ? Ou bien, comme à son accoutumée, dans le département, il s’attendait à ce que les parents du jeune viennent le voir et lui proposent des dessous de table, des enveloppes bien garnies en billets, comme ce fut le cas dans d’autres affaires ; il est coutumier de la corruption, comme dans l’affaire des  8 vieux de Diawara lorsque le maire de cette ville qui est son ami l’invita à humilier en emprisonnant ces derniers pour leur faire comprendre que lui, maire, il peut se permettre de faire emprisonner n’importe qui grâce à l’assistance du juge corrompu Mamadou Diallo (car le maire l’a corrompu pour qu’il maintienne les vieux emprisonnés jusqu’à 20heures passées à Bakel inhumainement). Mais la famille du jeune homme est restée digne, elle a su résister  et elle n’a  rien payé, du coup pour se venger, le juge Mamadou Diallo a laisser croupir le pauvre gus en prison pendant deux semaines, deux semaines, rien que ça ! alors que les choses ne devraient pas arriver jusque-là. Finalement, Mamadopu Diallo a  jugé le jeune homme et l'a  condamné avec du sursis et à payer 50.000 Francs.

Nous sommes là, encore une fois de plus, devant un flagrant abus d’autorité et de pouvoir, un mépris inouï à l’endroit des citoyens qu’il est censé protégé, au lieu de cela il les humilie, il abuse de son pouvoir ; il agit à l’instar de ces grands chefs mafieux siciliens qui te font du tort si tu ne fais pas les choses comme eux ils aimeraient.

On se demande même si ce juge aime les gens du département, s’il aime véritablement le peuple soninké, parce que pour agir de la sorte envers des gens qu’on est censés servir, protéger et aider, ce n’est pas de cette manière-là qu’on devrait se comporter. Le mépris est total. Il est alors temps que les autorités nous en débarrassent, et le ministre Cheikh Tidiane SY a tout intérêt à faire déguerpir ce juge du département de Bakel, parce que c’est la justice qui souffre de cette mauvaise image que cet homme, Mamadou Diallo, véhicule et la confiance en la justice de notre pays en prend un sacré coup. 
Certaines mauvaises langues disent même que si Mamadou Diallo a duré à Bakel, c’est parce qu’il est peul et comme le ministre de la justice est peul, il protège son parent, telle est la conclusion, en tout cas linéaire, de la population du département, car dans n’importe quel autre département, avec des faits pareils depuis Mathusalem, le juge Mamadou Diallo serait dégagé illico presto. Mais comme il est étudié en science politique, lorsque le pouvoir faillit, le peuple finira par prendre sa propre défense, son auto-défense et cela, ce sera l’implosion, la colère du peuple est plus dévastatrice que tous les ouragans du Pacifique.
A bon entendeur… l’Etat et  le ministre de la justice son prévenus !  Salut ! 

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.  Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp. Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.