Rechercher dans ce blog

lundi 25 juillet 2011

Makha SAKHO, KIllé SAKHO : les sept plaies de Diawara

Tout a commencé en 2008. Cette année-là, le mandat de sept ans de l’ancien maire de Diawara, Makha SAKHO (dit Dama SAKHO) est à son crépuscule, et comme tout bon africain de cette génération de voleurs et de corrompus, il allait faire ce que, dans le département, aucun maire et conseiller rural n’a pas encore réussi : voler la terre des paisibles paysans, fondant un supposé lotissement sur de faux documents, ceci avec la complicité active, très active, de l’autre plaie de Diawara : Killé SAKHO (actuel bras droit de l’actuel maire Hamidou KOÏTA). Pourquoi changer une équipe qui assoit son pouvoir sur la corruption ?
Makha SAKHO et KIllé SAKHO ont lotissé ces parcelles dans un seul but : leurs intérêts personnels, se remplir les poches, sans scrupule, avec une avidité déconcertante.

Comment ont-ils procédé pour ce faire ? Les mécanismes mis en place sont bien rodés, mais comme tout mécanisme, s’il n’est pas bien huilé, les grincements peuvent être fatals. Ils se sont servis de documents falsifiés et ne reposant sur aucune base juridique pour ces lotissements qui aboutirent à 485 parcelles.

Ces parcelles se trouvent juste après le pont de Diawara, dans la communauté rurale de Moudéry. Ainsi, pour pouvoir lotisser cette zone de Diawara qui n’est pas incluse dans le territoire de la commune, il faut impérativement une délibération du Conseil Rural de Moudéry. Or, d’après des investigations, il n’en est rien. En effet, l’ancien président de la Communauté Rurale de Moudéry, M. Samba N’DIAYE,  atteste que son Conseil n’a jamais délibéré sur une quelconque demande de lotissement de la part du maire de Diawara (Makha SAKHO), et ce discours est aussi celui de l’actuel président dudit Conseil Rural, M. Alassane DIA : aucune délibération pour autoriser Makha SAKHO à lotisser cette zone, encore moins pour exproprier de pauvres paysans, des indigents, qui n’ont que ces terres pour leur pitance quotidienne. Or, lors d’un conseil municipal présidé par Makha SAKHO, il fut brandi un document qui serait produit par l’ancien président du Conseil Rural de Moudéry leur donnant autorisation de lotisser ces terres, mais a priori et en réalité, ce document s’avère être un faux qui était là juste pour servir d’alibi dans son entreprise malfaisante. Il est évident qu’aujourd’hui tout ceci repose sur du faux, de la falsification de documents, et que juridiquement, ce lotissement est nul et force est à la loi (la vraie, par celle d’un juge corrompu et cupide) pour casser ce lotissement.

Officiellement, Makha SAKHO et Killé SAKHO vendaient une parcelle 25.000 FCFA la pièce (prix de vente à certains de leurs proches (famille et politique), ainsi qu’à des proches de certains agents de la mairie de Diawara), sinon pour plus de 99% des autres, la parcelle se négocie au minimum à 225.000 FCFA. Pour les encaissements, c’est Killé SAKHO qui s’occupait de la tâche, avec un sac noué autour du cou, il arpentait les maisons amies qui demandaient des parcelles pour encaisser les sommes ; il se rendait régulièrement à Dakar pour demander aux grosses fortunes de Diawara établies à Dakar de payer les parcelles qu’ils ont commandées, certaines personnes fortunées, dans un but purement spéculatif, ont commandé entre 20 et 30 parcelles en mettant des parcelles aux noms de leurs épouses, enfants et parfois domestiques, par simple couverture, juste pour la forme. Chacune d’elle se négocie toujours à 225.000 FCFA. A certains acheteurs, il donnait des papiers et le numéro de leur(s) parcelle(s), à d’autres rien (mais encaissait quand même l’argent), ce qui conduit aujourd’hui à une situation complexe : une grande majorité de ces gens ignorent où se situent leurs parcelles, ils ont payé le prix fort, mais ils n’ont aucun document attestant qu’ils ont des parcelles là-bas (sauf leur nom sur une liste secrète).

Ces vils et ces ignobles personnages, ces mafieux d’un autre temps ne reculent devant rien dès lors qu’ils peuvent se remplir les poches. Quand la corruption prend des proportions telles qu'elle sème un dysfonctionnement de la vie en société, au point de freiner et de contrarier les efforts accomplis en vue d'instaurer de bonnes conditions de vie, elle entraîne la dégénérescence générale de la cohésion du tissu social.

Dans leur course effrénée en vue de se remplir les poches, Makha SAKHO et Killé SAKHO sont allés jusqu’à déposséder un G.I.E. de femmes dont les terres sont en règle, avec un acte officiel du Conseil Rural de Moudéry qui date de plus de 20 ans.
Lorsque ces baves femmes ont protesté en brandissant les papiers de leur terrain, elles ont été convoquées par le commandant M’Baye (le gendarme de Bakel qui était le bras armé des grands bandits de Diawara : Makha SAKHO, Killé SAKHO et Hamidou Diaye KOÏTA). Ces femmes ont été humiliées par le gendarme M’Baye, intimidées (on reconnaît là leurs méthodes mafieuses qui ont cours jusqu’à récemment). Elles ont porté plainte. Mais que s’est-il passé après ? Le juge Mamadou DIALLO, le juge le plus corrompu que le département de Bakel ait connu, les a déboutées, non sans les avoir intimidées à son tour, comme à son habitude, dès qu’il s’agit d’aider et de porter secours à ses amis qui lui arrondissent ses fins de mois. De sources sûres au sein même des partisans de Makha SAKHO et de Killé SAKHO, le juge Mamadou DIALLO avait reçu de la part de Makha et de Killé une importante somme d'argent pour que la plainte de ces femmes n'aillent pas loin, pour éviter une condamnation de l'ancien maire et de Killé SAKHO. Ces pauvres femmes n’avaient que leurs yeux pour pleurer, elles étaient désemparées, seules face à leur destin. Dieu existe-t-il ? S’Il existe vraiment, Il doit agir, car on ne peut pas s’attaquer à des gens qui n’ont rien d’autres que leurs forces, leur sueur, leur terre qu’ils cultivent pour vivre, subvenir aux besoins de leurs familles ; ce sont leur seule richesse. Si Dieu est Juste, alors Il fera quelque chose, Il ne laissera pas ces fanges impunis.

Le montant total des ventes s’élève à plus de 97.000.000 FCFA. Pas moins ! Mais lorsque l’actuel maire, Hamidou Diaye KOÏTA est arrivé en 2009, il a trouvé les caisses de la mairie de Diawara vides, absolument vides, tout avait été raclé par Makha SAKHO et Killé SAKHO. Ce n’eût été, au dernier moment, l’intervention tardive du Trésor Public de Bakel qui a décidé de bloquer un montant symbolique, le nouveau maire allait quémander dans les rues de Diawara pour payer la facture d’électricité et son pléthore d’agents municipaux. Tout cet argent est allé dans les poches de Makha SAKHO et de Killé SAKHO.  Pour mieux mener leur projet abject, ils ont corrompu presque tout le monde : l’ancien préfet de Bakel Souleymane CISS - un parfait cupide -  (prédécesseur de l’actuel préfet Amadou Mactar CISSE) avait obtenu des parcelles à Diawara, il en est de même pour certains agents du cadastre de Tamba (ceux-là même qui ont assisté Makha SAKHO et Killé SAKHO pour le lotissement) ; la corruption était très, très organisée, ce qui explique l’impasse des actions des femmes et des conseillers d’alors pour contester le bien fondé de ce lotissement.

Suite à tout ceci, lorsque le Bureau politique de la LD/MPT (dont Makha SAKHO et Killé SAKHO appartenaient), a appris ces malversations et les relations conflictuelles nées de la gestion calamiteuse de la mairie de Diawara, la candidature de Makha SAKHO pour briguer un second mandat a été rejetée par le Bureau. Pour se protéger, comme ces transhumants à l’échelle nationale, Makha et Killé ont migré vers le PDS (Hamidou Diaye KOÏTA) qui leur aurait promis une assurance de ne pas être poursuivis pour malversation et népotisme. Le PDS serait-il devenu une zone de non droit et d’impunité totale ? Ils ignorent que rien n’est éternel, tout passe, et le moment venu, ces individus devront répondre à la vraie justice, en attendant celle de Dieu (qui met parfois du temps à se manifester).

L’actuel maire, Hamidou Diaye KOÏTA, quand il était dans l’opposition, s’est opposé avec force et vigueur à ce projet de lotissement de Makha SAKHO et de Killé SAKHO, il a été à l’origine de beaucoup de pétitions à l’adresse des autorités et de la Présidence, pour mettre fin à ce projet mafieux de l’équipe d’alors ; il a cosigné toutes les lettres de contestations (avec son adjoint Souleymane BOMOU), en compagnie de plusieurs conseillers de l’opposition à l’époque, pour dénoncer l’infondé juridique du lotissement. Mais aujourd’hui, Hamidou KOÏTA qui a fait de Killé SAKHO son bras droit et son trésorier, remue terre et ciel pour encaisser l’argent de ces parcelles ; lui, il est motivé par un soucis budgétaire (car il faut lui reconnaître que, bien qu’il soit un grand corrupteur de fonctionnaires, il n’est pas un voleur, il faut rendre à César ce qui appartient à César) ; mais en outre, Killé SAKHO, lui, est animé par une volonté effrénée d’encaisser de l’argent frais pour solder ses nombreux crédits qu’il a contractés auprès des banques (les investigations auprès d’institutions bancaires à Dakar prouvent), afin d’éviter la saisie de ses biens (meubles, etc.). D’ailleurs, Killé SAKHO essaie de taper là où il peut : il est en train d’ouvrir un autre front foncier pour récupérer des terres et les revendre par la suite (ceci fera l’objet d’un prochain billet dans ce blog, avec des détails de taille).

Actuellement, beaucoup se demande ce qu’est devenu l’ancien maire de Diawara, Makha SAKHO. Il a repris ses activités de fonctionnaire à Dakar où il résidait d’ailleurs, il s’est construit une gigantesque maison à Dakar, dont la valeur s’élève à plusieurs dizaines de millions de francs CFA : l’argent des parcelles, ces parcelles dont le lotissement ne repose sur rien juridiquement, ce lotissement qui s’est fait sans concertation, sans débats réels, dans une totale opacité.

Présentement, avec cette politique foncière désastreuse de l’ancien maire et de son acolyte Killé SAKHO, la commune de Diawara traverse des moments très difficiles : conflits, mésentente, etc.

En cette première décennie du 21ème siècle, Diawara est plongé dans les enfers des mafieux, Seul Dieu sait quand cela s’arrêtera. Comme Il existe, les Diawarois gardent ne désespèrent guère. 

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.

Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp.

Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.