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lundi 28 novembre 2011

Le maire hautain et orgueilleux de Diawara face à ses victimes au Tribunal de Tambacounda




Ce mercredi 23 novembre 2011 restera gravé à jamais dans une partie bien grave de l’esprit du maire de Diawara, hamidou diaye koïta. Ce jour-là, il a goûté à son tour, comme ce mercredi 23 mars 2011 (jour où il a chargé son ami juge corrompu et pourri Mamadou Diallo pour intimider les 8 vieux notables de Diawara), aux affres d’une situation inconfortable.

Ce 23 novembre, le soleil balayait la Ville de Tamba de ses mille rayons, les rues étaient bondées, comme d’habitude, des marchands ambulants sillonnaient et se faufilaient entre les voitures, cherchant çà et là, quelques francs cfa, pour trouver leur subsistance du lendemain, tels un serpent, se faufilant entre les feuillages, les buissons, pour piéger sa proie, son repas. La pollution de l’air, due à la fumée toxique qui émane des voitures aux tuyaux rouillées et oxydées, montent au ciel comme les eaux d’une mare qui s’évapore. Et à quelques pas de ce spectacle de la vie quotidienne de tous les jours pour un tambacoundois, on assiste à un autre spectacle, avec comme principal héro le maire insignifiant de Diawara. Et ce fut un extraordinaire spectacle qui amusa et les magistrats et les plaignants (les vieux Notables de Diawara qui ont porté plainte contre lui pour diffamation et dénonciation calomnieuse).

Hamidou Diaye était bien habillé ce jour-là, bien soigné, rasé, mais le visage grave, on y décelait une fatigue indéniable, ses traits étaient tirés, il était dans un état d’anxiété non habituelle. Il est littéralement inquiet depuis qu’un huissier lui a remis sa convocation, il y a deux mois, pour ce fameux procès que les 8 vieux ont intenté contre lui, mais surtout contre le système (corrompre un homme de loi un gendarme ou un juge ou un préfet pour intimider et humilier de paisibles citoyens qui ont eu le courage et le cran de dire non à des choses et situations  indignes). 

Les magistrats étaient impeccables, les maîtres de l’art, les pas parfaits, l’allure noble ; ils ont commencé l’ouverture du procès par une salutation au public. A un certain moment, un silence incroyable régnait dans la salle d’audience, on arrivait presque parfois à saisir le tic-tac de la montre du voisin.
Chaque partie exposa les faits, les plaignants (les vieux) ont tous relaté les faits avec une grande rectitude, sans jamais mentir, avec leurs témoins et l’un des envoyés spéciaux du Chef du Village qui répond au nom de Bouna SAKHO en soutien affectif et formel aux plaignants. Conformément à la vérité, lors de cette réunion du village à laquelle le maire de Diawara a été invité mais il a refusé d’y assister, il n’a jamais été question des faits accusateurs que le maire a inventés à leur encontre ; tout le monde était unanime dans la salle, à aucun moment les 8 vieux n’ont prononcé les expressions « tuer le maire », « saccager la mairie », « tuer toutes les personnes présentes dans la mairie », tout a été démenti et démonté par les témoins des 8 vieux.
Lorsque ce fut le tour du maire, le spectacle était ahurissant, il amusait la salle, on se croirait vraiment devant un Sanekh à Sorano, mais dans un rôle qui frise le pathos (une sorte de tragédie dramatique). Il ne savait pas trop répondre aux questions, il s’embrouillait dans ses déclarations, son discours était touffu, non construit,  non organisé, il pataugeait dans l’absence de structuration de son discours, dans l’organisation même de ses idées, et on s’apercevait l’embarras qui gagnait ses avocats ; parfois aux questions très précises et millimétriques des magistrats, il se laissait aller à d’autres sujets, des hors sujets  qui sortaient carrément du cadre du procès ; quand on lui demandait par exemple (c’est une illustration)  combien  la poule a de pattes, Hamidou Diaye, perdu dans son esprit, désorienté, répondait 3 ou 4, tellement il était désarçonné, désamorcé, dérouté par la situation. Lui qui intimidait par assistance, le-voici inconfortable devant la justice du peuple ; et quand il ne savait rien répondre, il levait les mains dans les cieux pour répondre aux magistrats « je ne sais pas », et ils ouvraient grands ses yeux comme s’il priait  le ciel de venir à son secours pour trouver la réponse juste.   

Lorsque le juge lui a demandé quel est le nom de la personne qui lui a rapporté  ses propos mensongers prêtés aux 8 vieux, hamidou diaye répond par ceci : « lorsque j’ai  demandé  à la personne son nom, elle a aussitôt raccroché son téléphone, juste après m’avoir parlé sur les 8 vieux ». Édifiant ! Avec cette affirmation, le maire de Diawara s’est carrément payé la tête des magistrats, hamidou diaye avec ce mensonge aussi gros, que même un enfant en bas âge ne goberait guère,  se moque manifestement  et des magistrats et des autres personnes présentes dans la salle. En vérité, hamidou diaye couvre son délateur, son espion (il n’arrête pas de dire partout au village à ses confidents et  à qui veut l’entendre qu’il a des espions partout à Diawara qui lui rapportent les faits et gestes des habitants de Diawara, surtout ceux qui osent le critiquer sur sa manière de faire de la politique et dénoncer son illettrisme qui est une tare, un frein pour  le développement effectif de Diawara, cette belle commune avec des habitants courageux et formidablement respectables). Parfois, le maire de Diawara se laissait aller à accuser d’innocentes personnes et là aussi surtout sans preuves réelles et sérieuses (on peut craindre pour lui, à nouveau, un autre procès pour diffamation et dénonciation calomnieuse s’il continue ses accusations infondées) ; si on peut lui donner des conseils : désormais, dans son existence,  avant d’accuser un quelconque individu il a intérêt à avoir des preuves solides et irréfutables, sinon il finira en prison s’il est une nouvelle fois condamné pour ces chefs d’inculpation (diffamation, dénonciation calomnieuse, atteinte à l’honneur,…).

Les plaignants avaient beaucoup de témoins, ils avaient dû en limiter le nombre en leur faveur, tellement chaque personne présente à la réunion du village de Diawara voulait venir témoigner en leur faveur. Quant à Hamidou Koïta, il avait comme seul et unique témoin Killé Sakho ! Oui, lui-même Killé Sakho ! Celui qui goûta aux délices de la prison de Tambacounda près d’un mois et qui a été condamné avec sursis. Mais malchance pour le le maire de Diawara, car Killé n’a pas témoigné, il était risqué pour lui de témoigner, car premièrement il aurait fait un faux témoignage et ensuite il est sous une condamnation et en plus en  sursis, donc pour un faux témoignage, il retournait illico presto goûter la bouillie et le couscous de la MAC de Tamba (prison). La bouche de Killé est donc  restée fermée, hermétique. Mais Killé n'a pas  assisté à l’audience, en effet lorsque le magistrat lui a demandé s'il avait assisté à la réunion du village, Killé lui a répondu non, aussitôt le magistrat lui demanda de sortir de la salle d'audience immédiatement, car il n'a  rien à y faire. Il est ressorti, tête baissée, de la salle d'audience, il n'a  pas du tout assisté au procès, il était dehors dans la cour errant, anxieux et vraiment ailleurs.

Hamidou Koïta était vraiment désemparé, abandonné, seul ; il n'était rien ce jour-là, il n'avait pas l'habitude d'être en face de magistrats indépendants et probes ; le maire de Diawara a effectivement fait profil bas ce jour-là, on est loin de la scène où Mamadou Diallo sermonnait des vieux qui peuvent être son grand-père, les insultant sans ambages et sans retenue ; tout ceci était loin. 

Killé l’a laissé seul face à ses mensonges, à leurs mensonges, car si Hamidou est dans cette situation calamiteuise, c’est bien la faute de Killé qui l’a poussé et  forcé à rouvrir la vente de ces parcelles qui sont à la base de toute cette affaire. Le problème du maire de Diawara, c’est qu’il a écarté tous les bons et meilleurs conseillers, et il a privilégié les conseils de Killé et de son adjoint Souleymane Bomou, mais sauf que le maire de Diawara ignore ce que ce dernier fomente derrière son dos (il veut lui créer le maximum de bisbilles avec la population de Diawara pour le mettre en conflit permanent avec eux et être investi par le parti pour les prochaines élections locales en mettant en avant la situation de conflit qui prévaut entre le maire et la population et la détestation que la population lui voue), quand Killé  l’enfonce  dans des problèmes insolubles (un prochain article se fera sur tout ceci). Depuis sa condamnation, Killé se fait petit à Diawara, il se fait discret, il ne la ramène presque plus et ceci pour trois raisons essentiellement :

    ==> Le commandant de gendarmerie Mbaye qui lui servait de support pour intimider (après l’avoir    grassement corrompu) ses détracteurs est muté depuis ;

     ==> Le juge Mamadou Diallo de Bakel qu’il corrompait avec le maire de Diawara est dans de sales draps et il a vraiment de gros soucis avec sa hiérarchie qui a pris connaissance de sa moralité exécrable dans le département de Bakel ;

     ==> Killé a goûté au sombi (la bouillie) sans sel de la prison de Tamba (MAC : Maison d’Arrêt et de Correction), et il jure de ne jamais y retourner, d’où sa discrétion actuelle.

Toutes ces raisons font que Killé est à la marge maintenant, même les mouches osent se poser sur son beau et joli visage.

L’avocat des plaignants, Maître Demba Ciré Bathily était excellent dans son plaidoyer, il avait l’argument juste, la réplique réglée, la prestance des grands orateurs des cours de Dakar, ses idées et l’exposé des faits étaient parfaits. Sur le visage des plaignants et de leurs témoins, une certaine jubilation illuminait leur visage, le sourire aux lèvres, les plaignants prenaient enfin leur revanche.  Hamidou Diaye, lui, était flanqué de deux avocats, mais quand on n’a pas la vérité et le droit dans son camp, mille avocats n’y peuvent rien, car la vérité est une affaire d’Allah (SWT).
Cette audience était délicieuse et il restera à jamais gravé dans la mémoire du maire de Diawara, jusque dans le secret du tombeau.

Il faut que les populations du département considèrent cette plainte des 8 vieux comme un don du Ciel, car c’est tout un système que les honorables magistrats de Tamba doivent dénoncer et démanteler, d’ailleurs ils n’ont pas manqué de rappeler les problèmes de procédures, ces procédures que le juge Mamadou Diallo a violé pour assister son ami le maire malaimé de Diawara grâce à quelques petites enveloppes bien garnies, mais aussi l’action de la gendarmerie représentée par le commandant corrompu Mbaye a été passée au peigne fin également. Et donc à travers ce procès, grâce à cette action en justice des 8 honorables vieux de Diawara, le système mafieux de Hamidou Diaye Koïta et de Killé Sakho  est démantelé, disloqué et déstructuré. Leurs bras armés (le juge corrompu Mamadou Diallo et l’ancien commandant de gendarmerie Mbaye)  ne sont plus, et tout autre futur juge et commandant du département  auront en tête que plus rien ne peut plus être comme avant dans soninkara, dans le département de Bakel (en tout cas plus à Diawara), les choses ont évolué et changé, le soninké est plus que rentré dans l’ère du 21ème siècle avec cette force et cette volonté indélébiles de ne plus jamais se laisser faire.

Et en toute logique, le maire de Diawara devrait être condamné pour dénonciation calomnieuse et diffamation à l’encontre des 8 vieux, car il n’a pas réussi à prouver la véracité de ses accusations, il n’était pas présent sur les lieux et il n’a aucun témoin pour corroborer ses accusations, tandis que les 8 plaignants ont réussi leur passage devant les magistrats avec leurs témoins. Le verdict sera connu le 21 décembre 2011. Hamidou Diaye Koïta risque des mois de prison et au moins 16 millions de dommages et intérêts pour le préjudice subi.

Une fois cette condamnation prononcée, si elle l’est, en toute logique (le bon sens juridique), la boucle sera bouclée et Diawara, le département de Bakel, vivront enfin dans la paix, dans la sérénité, dans le calme, car plus personne n’aura plus peur, parce que la peur a changé de camp, le peuple aura remporté une victoire. Plus personne n’oserait se permettre d’humilier injustement avec des complicités d’hommes de pouvoir et de lois.

Cette affaire des 8 vieux de Diawara a aussi créé un fait sans précédent : l’Inspection Général de l’Administration de la Justice (IGAJ) a envoyé deux Inspecteurs à Bakel depuis la semaine dernière pour enquêter sur le juge corrompu Mamadou Diallo, le maire de Diawara sera aussi interrogé. Les Inspecteurs de l’IGAJ vont également écouter et recueillir le témoignage des témoins ; cette brave institution (l’IGAJ) ne manquera pas de tout mettre en œuvre pour éclaircir toute cette situation liée aux pratiques du juge Mamadou Diallo et en tirer les conséquences.  C’est dire à quel point cette affaire des 8 vieux est un tournant dans le département, jamais le pouvoir installé à Dakar n’a mené une telle action et enquête dans le département suite à des plaintes de paisibles citoyens. Tout cela est à saluer.  

Sur le chemin du retour vers Diawara, les Vieux étaient satisfaits et ils espèrent enfin que leur honneur sera sauf et que justice leur sera rendue. Dans la voiture de retour, ils discutaient, la gaieté illuminait les visages, un certain soulagement  s'exprimait, tout le monde rendait grâce à Allah (SWT). La chaleur était torride, la savane commencent à se faufiler sous sa couette jaunâtre, les sentiers de qui longent la RN conduisent les bergers, au loin, à l'horizon, vers des prairies plus denses.  Dieu est vraiment Bon.

Le maire de Diawara, au point où il est, devrait voir en Killé Sakho comme le seul responsable de ses problèmes actuels, mais aussi cet autre personne qui lui a rapporté ces faits accusant les 8 vieux, car c’est le maire seul qui fait face à la honte populaire aujourd’hui, à une certaine chute morale et psychologique. Son propre ennemi aujourd’hui, c’est lui seul et ces gens qui l’enfoncent dans les abysses de la honte à cause de leurs mauvais conseils, ces gens qui ne sont là que pour couvrir et faire prospérer leurs intérêts particuliers et personnels.

Le manque d’analyse et de réflexion poussée du maire de Diawara le rend vulnérable et facilement faillible, mais s’il ne s’entêtait pas dans un orgueil mal placé, il aurait pu s’éviter toute cette situation, absolument. Dans la vie, il faut prendre du recul vis-à-vis des choses quand on a un certain pouvoir, des responsabilités, car ces prérogatives condamnent le sujet à davantage de discernement et d’analyse, pour éviter l’irréparable. Mais Hamdou Diaye est imbu de sa personne, hautain, pédant dans ses supposés mais inexistantes relations avec le pouvoir SOPI, il est encore dans ce mirage, d’où ses airs hautains et méprisants à l’endroit de toute personne qui n’approuve pas sa manière de faire les choses, la politique et sa gouvernance. Pour Hamidou Diaye Koïta, soit tu es avec lui et tu es son ami, son parent, alors il exigera de toi d’être son défenseur et son griot partout ; mais dès lors que tu oses afficher des opinions contraires aux siennes, il te considère comme son ennemi intime surtout si tu oses la contradiction de ses idées. Il a un sérieux problème avec la démocratie, avec la pluralité. Il faut qu’il accepte que dans la gestion d’une ville comme Diawara, il y aura toujours, forcément, des gens qui ne seront pas des moutons au point de devenir ses griots, et c’est vraiment dommage qu’il n’ait point cette fibre de démocrate qui respecte la liberté d’expression et de choix politiques des uns et des autres.  Qu’il se remette à Allah (en faisant un vrai pèlerinage à la Mecque avec son propre argent, et non avec l’argent du peuple sénégalais que le pouvoir distribue (il est parti à la Mecque avec les billets que Wade distribue aux gens du PDS, il en a d’ailleurs profité pour emmener avec lui à la Mecque sa grande sœur). Il faudrait que les grands marabouts soninkés nous disent si ce type de pèlerinage est valable ou pas, car cet argent est celui de tous les sénégalais, même celui qui vient de respirer l’air du monde à l’instant.

Quelle déchéance morale et spirituelle !

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.  Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp. Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.