Rechercher dans ce blog

jeudi 26 janvier 2012

Le juge Mamadou Diallo agresse le chef du village de Bakel, M. El Hadj Samba Boubou NDiaye



Avez-vous une fois  observé la mort lente d’un insecte ? Il se débat, ses pattes vont dans tous les sens, au point d’en perdre une ou l’ensemble. Actuellement, nous assistons à la même scène, mais sur une autre échelle, humaine cette fois-ci.  Comme connu, depuis quelques semaines, notre ami le juge Mamadou Diallo de Bakel a été muté, et comme il est de coutume dans l’administration, une mutation n’est pas immédiatement suivie du départ de l’intéressé, la paperasserie administrative induit une certaine latence avant le départ effectif, surtout dans le milieu judiciaire.

Mais comme un corbeau qui se lamente le soir, surpris par les ténèbres, Mamadou Diallo ne cesse de se confier ici et là à qui veut bien lui tendre une oreille attentive, pour se lamenter de cette situation qui l’atteint, de sa mutation qu’il vit comme une calamité, ce ciel (promis  dans les premières pages de ce blog républicain) qui lui est tombé sur la tête. Il a le cœur lourd, le bourreau de Bakel, du département, jamais il ne lui est venu à l’esprit de quitter Bakel, Bakel Saré Demba, tellement notre petit homme se prenait pour un petit César qui règne sur un royaume, le royaume du Goye. Mais comme Dieu ne joue définitivement pas au dé, Mamadou Diallo a vu tous ses rêves de petit tyran partir en fumée, il est réduit à néant, il souffre dans sa chair, il ressent cette souffrance morale qui le ronge, le ronge jusqu’à la moelle, au point d’être psychologiquement agressif et instable de par ses humeurs exécrables.

Sa frustration est décuplée, sa haine du soninkée a été multipliée par dix ; il est actuellement guidé par une haine des populations de Bakel à tel point que sa haine qui l’aveugle l’invite à agresser le chef du village de Bakel, El Hadj Samba Boubou NDiaye en compagnie d’autres vieux notables de la ville de Bakel.

Il y a quelques jours, le chef du village et ses compagnons, d’un certain âge très avancé (le chef du village ayant lui-même plus de 80 ans passés), tuaient le temps aux abords de la mosquée du quartier ndiayega missidé qui côtoie le petit marché de Bakel, comme d’habitude depuis bien avant la naissance de Mamadou Diallo. Et ce jour-là, ce dernier passait avec sa voiture dans cette ruelle, il pouvait passer sans aucun problème, car la route était large et ce n’est pas la première fois qu’il emprunte ce chemin et qu’il trouve ces mêmes notables à ce même emplacement. Mais animé par cette haine sourde à l’endroit des populations de Bakel, il gara sa voiture, descendit et se dirigea vers le chef du village et ses compagnons. Arrivé à leur niveau, il s’adressa au chef du village exactement comme un père le ferait avec son petit gamin de 7 ans. Il l’engueula, le traitant de tous les noms (que tout âme bien éduquée ne se permettra de répéter), ensuite s’adressa aux autres vieillards, les traitant également de tous les noms d’oiseaux, avant de les intimer de déguerpir, de dégager de-là. Quand ces derniers lui demandèrent pourquoi il leur parle de cette manière, il leur dit ceci : « parce que vous gênez le passage de ma voiture, je veux que vous me lassiez toute la route ». Les vieux notables répliquèrent : « mais vous avez suffisamment d’espace pour passer avec votre voiture », suite à quoi Mamadou Diallo les a menacés de convocation au tribunal pour leur faire passer un sale quart-d’ heure (garde-à-vue, humiliation) comme il est coutumier des faits, du grand classique pour lui. Face à une telle menace, le chef du village de Bakel et ses compagnons, tous septuagénaires, se levèrent et rentrèrent dans la mosquée (sûrement implorant Allah de le maudire à jamais, lui et toute sa descendance), laissant le Cesare du département passer avec sa vieille carcasse mécanique.

Tout ceci s’est passé sous le regard médusé de la population, des personnes présentes pendant toute la scène ; une manière de semer la terreur par la peur dans l’esprit des citoyens, car il se sait jouir d’une impunité totale par rapport à ce nouvel acte. Mamadou Diallo, est un personnage qui exerce une violence psychologique sur ces personnes vulnérables, ces personnes qui manquent d’audace  pour le remettre à sa place.

Est-ce une manière de tirer ses dernières cartouches avant son déguerpissement du département de Bakel ? Mais ce qui est désormais une évidence, c’est qu’il est décidé à semer la zizanie dans Bakel avant son départ définitif pour d’autres cieux. Et c’est peu que de dire cela. Puisque, Mamadou Diallo, a invité toutes les femmes mariées de la ville de Bakel à la mairie pour une curieuse démarche. Il ordonna à chacune d’entre elles, de rapporter leur pièce d’identité, pour leur établir un certificat de mariage, tout en prenant le soin de leur expliquer, avec une insistance suspecte, la possibilité pour elles de demander le divorce quand elles en ont l’envie et avec la possibilité de demander des indemnités à leurs époux suite à ce divorce. Pour parler précisément, ceci est une belle manière de monter les épouses contre leur maris, nous sommes loin d’une pseudo défense des droits de la femme, car le droit de la femme ce n’est pas inciter ces dernières, de manière sous-entendue, de  divorcer d’avec leurs époux, et gagner le gros lot ! Il a invité ces dernières à ne plus obéir à leurs époux qui, selon lui, n'ont aucun droit sur elles. C'est le comble. Il lui manquerait juste d'inciter explicitement les  femmes à la rébellion contre leurs maris ; il a peut-être le projet de déstructurer les cellules familiales à Bakel, vant de prendre le large. La mairie fut remplie de femmes, le ballet était comique, avec une certaine tragédie personnelle (celle de Mamadou Diallo) qui est mise en scène.
Si son action était réellement de ne pas nuire, de ne pas créer la discorde dans les couples des pauvres habitants de Bakel, pourquoi Mamadou Diallo a-t-il attendu tant d’années, dans les dernières semaines de son départ définitif de Bakel, pour entreprendre une telle action ? Sa haine du soninké, son aversion pour cette population trop docile (d’où sa faiblesse), lui font croire un superficiel sentiment de supériorité, et nous sommes là, en pleine phase de règlement de comptes et le symbole du chef du village qu’il a insulté et humilié, avec ses compagnons, est très révélateur.

Si nous, habitants de Bakel vivant à Bakel-même ou ailleurs sur le sol sénégalais, nous ne manifestons pas de manière symbolique notre rejet du juge Mamadou Diallo, auprès de sa hiérarchie, ce ne sera rien que de la simple lâcheté. Il faut que nous, les habitants de Bakel et d’ailleurs, prenions  contact avec l’association des chefs du village (de Gandé, Galladé à Aroundou) du département de Bakel présidé par Coli Bathily, et avec le COTRAJUSFI (en France) pour saisir les plus hautes autorités de ce pays (ou de ce qui en reste encore), pour dire STOP aux agissements humiliants et contraires au respect de la dignité des individus, des personnes, que commettent délibérément un juge à la dérive, au crépuscule de sa déchéance.

Il faut que nous sachions que le Chef du village est une fonction, une institution qui est inscrite dans la Constitution, régie par les lois de la République (ou de qui en reste en tout cas), et insulter, humilier, sans raisons, gratuitement, en abusant de son pouvoir, un chef du village est un acte puni par la loi.

Vous savez, la liberté, le respect de ses droits, ne se gagnent pas en dormant sur ses deux oreilles ; ô peuple du département de Bakel, où êtes-vous ? S’il y a bien un titre qui relève du sacré chez le soninké, c’est celui de chef du village ; jadis, des personnes comme Mamadou Diallo, qui osaient un tel acte, on les déshabillait dans la grande place du village, on les chicotait, pour les enfermer ensuite dans un grenier rempli d’épis de mail (sambi maara), non sans les avoir aspergés d’eau au préalable.

Il faut agir et c’est maintenant !

Une autre ère commence dans soninkara (chez les soninkés) : celui de la défense de leurs droits et de l'exigence de  respect.  Désormais, la peur doit changer de camp et elle va changer de camp. Les dés sont jetés et Dieu ne joue pas aux dés.